Comment la guerre en Ukraine affecte l’immobilier?

Cela faisait bien longtemps que l’Europe n’avait pas connu la guerre. Depuis la guerre de 1939-45, la Yougoslavie s’est embrasée avant de se morceler, mais cela restait assez lointain pour les puissances européennes. Cependant la guerre fait peur, surtout quand elle engage une puissance aussi colossale que la Russie. Et cela affecte par plusieurs aspects les marchés financiers mais aussi l’immobilier.

Après le beau temps, la pluie

Il fallait bien que ça arrive, après 3 années records, l’immobilier connaît un ralentissement. Le marché est un peu asséché avec les millions de transactions réalisées depuis 2018. On est pourtant parvenu à traverser sans trop d’encombres l’improbable phase COVID. Mais depuis le début de l’année, c’est la Guerre et la menace d’un conflit mondial qui pointe son nez. Tout le monde n’est pas spécialiste de géopolitique mais ce que l’on peut imaginer sans souci, c’est que cela a des répercussions sur le monde de l’immobilier. L’approvisionnement en énergie se complexifie, les prix montent, le robinet des banques et du crédit se resserre… Mais finalement le moment reste cohérent par rapport aux chiffres mirobolants du marché immobilier sur les années passées. L’accalmie n’est pas anormale.

La Peur un effet pervers

Alors oui, il y a un temps calme sur le marché, même si il est affecté différemment selon les régions. Mais pour beaucoup il s’agit d’attentisme. Face aux Peurs que les médias agitent, il est souvent naturel d’opter pour la prudence. Si ils relaient des images de guerre, mais aussi des nouvelles économiques anxiogènes, c’est aussi pour alerter. Les médias font leur travail, cela n’empêche pas de conserver la tête froide dans le cadre de son ou ses projets immobilier. Cela peut prendre peut-être plus de temps, mais cela doit finir par aboutir. C’est une logique immuable car il y a de l’argent en France. Il n’est peut-être pas aussi bien distribué qu’on pourrait le souhaiter, mais il reste présent. La Peur doit dans un premier temps être digérée et les acquéreurs seront enfin rassuré pour revenir sur un marché et lui rendre son dynamisme. Si le pic de transaction est gravé dans l’histoire pour 2021, avec 1,17 millions de transactions, la moyenne devrait se situer entre 850 000 et 1200000 pour les années à venir. Le parc immobilier grandit, tout comme les besoins des français.

Un retour à la normale pour 2023 ?

L’année 2022 était également une année d’élection présidentielle. Il y a toujours un attentisme sur ces années là, c’est assez historique. On attend, pour certains, les axes de travail du nouveau gouvernement afin d’ajuster sa stratégie immobilière. Malgré les nuages dans le ciel, le capitaine du navire France est resté identique, il est à nouveau engagé pour 5 ans, ce qui garantit une certaine stabilité. Alors oui, il y a toujours des raisons de se méfier, de jouer la prudence, néanmoins cela reste une situation apaisante pour les marchés. On est en terrain connu. 2022 peut être une pause dans un marché qui s’est emballé, juste avant une régulation en 2023. Mais le bon moment pour vendre ne se décide pas forcément. La transaction en immobilier reste alerte. Il faudra avant tout chose parvenir à clore le chapitre du conflit entre les deux nations de l’Est de l’Europe pour y voir un peu plus clair et enfin, parvenir à se projeter sur le marché de demain.